Un Français installe´ au Japon y enseigne sa langue a` des Japonais passionne´s par les complexite´s de la conjugaison française. De son regard d’e´tranger, admiratif et e´tonne´, curieux et se´duit, il observe les gens û les jeunes, les vieux, les salarymen, les spectateurs endormis au Kabuki û, la nourriture û les ramen, les biscuits de riz, les e´le´gants gâteaux de gele´e û, la nature û les grenouilles, les cerisiers, les oiseaux, les ce`dres, et l’eau, surtout. Les lacs, la mer, les sources chaudes, la pluie, les fleuves, les vagues noires des tsunamis meurtriers.
Avec une e´criture de´pouille´e, contemplative et sans artifice, Benoît Reiss de´crit quelques moments de cette vie, fragments de´coupe´s dans le continu de l’existence, autant d’instantane´s qui racontent la beaute´ et la poe´sie des « petites choses » du quotidien nippon.
Les encres de Chine de Junko Nakamura, entre paysages exotiques et de´tails ordinaires, ponctuent ce re´cit et habitent l’espace entre ces « notes de´coupe´es », qu’elle rassemble d’un trait de pinceau.